Le combat perdu de Patrick H.
Au cours de ma présidence, j’ai vu disparaître un autre
dirigeant.
Patrick H. n’est pas resté assez longtemps pour pouvoir être comparé à un « monument » comme Jean-Pierre mais il est parvenu en très peu de temps à laisser une empreinte indélébile.
Patrick H. n’est pas resté assez longtemps pour pouvoir être comparé à un « monument » comme Jean-Pierre mais il est parvenu en très peu de temps à laisser une empreinte indélébile.
Pour tout dire, on se doutait bien qu’il ne gagnerait pas
son combat contre la maladie. Mais sa volonté était telle qu’on le pensait
capable de repousser longtemps l’échéance.
En fait,
plus qu’un combat « pour sa vie », c’était un combat pour la vie de
Clara, sa fille qu’il entendait accompagner le plus longtemps possible en
sachant bien, déjà, que l’heure de partir sonnerait plut tôt qu’à l’ordinaire.
Patrick H. (à droite) et Patrick T entourant Isabelle lors de la victoire des Poussines |
Comme Jean-Pierre, il était venu au basket pour accompagner Clara et s’était
immédiatement investi à nos côtés sans même que l’on eut besoin de lui demander
quoi que ce soit. Au demeurant, il voulait toujours en faire plus. Lorsque nous le lui reprochions eu égard à son physique qui se dégradait, il se contentait de sourire... et
n’en continuait pas moins avec une indomptable énergie.
Son complice, l'autre Patrick (T.), prenait de grosses colères en apprenant
qu'il était allé à l'hôpital à Monaco en moto et en était revenu de même après avoir
subi un lourd traitement. Sans aucun doute était-ce sa façon d'exprimer sa
volonté de faire comme si...
Lors des réunions du comité directeur je le voyais dans son coin, presque plié en deux en raison de la douleur, silencieux le plus souvent mais le regard vif et intervenant avec vigueur lorsqu’il le fallait.
Lors des réunions du comité directeur je le voyais dans son coin, presque plié en deux en raison de la douleur, silencieux le plus souvent mais le regard vif et intervenant avec vigueur lorsqu’il le fallait.
J’ai souvent
longuement parlé avec Patrick, de sa vie, de son passé, de son présent et d’un
avenir incertain.
Une phrase,
un jour, m’avait terriblement marqué parce que, dans sa bouche, elle prenait
une résonance particulière. Il était question d’un nouveau traitement et il
m’avait dit : « si là ça ne marche pas, je suis dans la m… ». Le
tour de la question était fait.
Nous l’avons vu s’éteindre peu à peu avec,
pourtant, toujours, dans les yeux, la flamme du combattant qui refuse de rendre
les armes.
Je pense que
l’une de ses dernières grandes joies a été la journée passée au Palais des
Sports de Cannes où les Poussines – avec Clara – avaient remporté le titre de
championnes de Ligue. Ce jour là, il avait tout oublié de ses tourments, de la
douleur, de la maladie, rivé à son camescope pour filmer l’exploit de l’équipe
et de Clara.
Sur la fin, Patrick
ne venait plus aux réunions. C’était malheureusement un signe. Le comble, est
qu’il s’en excusait !
Un samedi
après-midi, il avait fait un passage aux abords du gymnase au volant de sa
nouvelle voiture, flambant neuve, le menton habillé d'un petit bouc
mousquetaire, tentant de sourire.
Tous ceux qui étaient venus le saluer ce jour
là, l’embrasser, avaient pourtant compris...Nous ne l'avons plus revu vivant. Adieu l'ami.
18. La petite maison dans la prairie...
J’ai placé mes mandats successifs sous le signe de la convivialité
et d’un aspect familial, deux notions que j’ai toujours jugées essentielles
dans le développement de RCM Basket. Certaines personnes bien intentionnées
me l’ont d’ailleurs
reproché, estimant que je délaissais l’aspect sportif… Le titre de Nationale 2
et aussi les performances de nos équipes de jeunes (voir ci-dessous) auront été ma
meilleure réponse. Et celle de l’ensemble des dirigeants car, bien évidemment, notre
réussite aura été collective.
Ces notions ont fini par s’étioler au fil des années mais n’ont
pas disparu. J’en veux pour preuve l’exceptionnelle mobilisation de l’an
dernier lors du Final Four orchestré de main de maîtresse par Pierrette.
Ce fut, en quelque sorte, un retour dans le temps.
La même mobilisation avait en effet eu lieu, quelques années
auparavant, pour remettre en état une maison et deux appartements situés dans
une villa.
L’arrivée à Roquebrune de joueuses venant de diverses régions
de France posait en effet un gros problème de logement en raison de la cherté
des loyers dans notre région.
Pendant deux-trois ans, nous avons pu contourner la
difficulté en louant à la Ville des maisons abandonnées situées sur des
terrains expropriés et attendant d’être détruites. Le bail pouvait donc être
rompu à tout moment. Ce fut d’ailleurs le cas lorsque les terrains furent
vendus par la Ville pour la construction d’une Maison de Retraite. C’était du « gagnant-gagnant »
dans la mesure où nous faisions des économies et où la Ville percevait un peu d’argent
de notre part.
Dans ces occasions, les dirigeants se mobilisèrent pour
remettre – sommairement – en état ces maisons et les rendre habitables à défaut
d’être très confortables. Quand j’écris « dirigeants » je devrais
plutôt dire « dirigeants… et leurs familles » car Denis et Gigi (époux
de Pierrette et Valérie), notamment, ainsi que Gillou, furent un renfort plus que précieux à
notre petite équipe dont Jo était, dans ce registre, l’incontestable leader.
Un mot sur Jo (photo ci-contre) au passage. Son départ - certainement à regret -
pour des raisons personnelles a été, à mes yeux, et tout comme celui de René, l’une des plus grosses pertes
du comité directeur.
Il nous apportait sa parfaite connaissance du basket - sport qu’il pratiquait encore avec nos
Loisirs -, il était capable d’être dirigeant, joueur, entraîneur et coach à
l’occasion et son avis était toujours aussi sensé que pondéré. Il avait enfin
un sens inné de la « formule » comme ce jour où, à propos d’une
personne de (très) petite taille venue se plaindre avec une certaine virulence,
Il lâcha dans un demi-sourire cette phrase « X. est monté sur son grand poney ».
Nous avons ainsi travaillé sur une maison et deux
appartements. J’ai toujours un souvenir ému de la première à laquelle on aurait
pu donner l’appellation de « petite maison dans la prairie ». Malgré
son état, malgré sa petitesse, elle avait un charme fou et, pour tout dire, je
pense tous les jours à elle car elle était située à l’emplacement d’un parking
où je vais faire jouer mon chien ! Il reste les murs de clôture et un
minuscule morceau de jardin.
Bien des
années après, je reste profondément admiratif
devant le travail accompli. Toute l’électricité avait été refaite par
les hommes tandis que les femmes et principalement Pierrette, Valérie, Isabelle
s'attelaient au nettoyage et à la peinture. Nous avions aussi amené
quelques meubles récupérés ici et
là.
Bien entendu j’ai participé à cette œuvre collective mais dans un rôle très
(très) subalterne et limité, ma principale compétence se situant plutôt du côté
du barbecue pour les repas de midi ou du soir. Ah si, je me souviens aussi
avoir participé à l’isolation d’un toit en épandant du goudron. Adieu les
baskets que je portais ce jour là !
RCM
BASKET : LE BILAN DES EQUIPES DE JEUNES DEPUIS 2004
Saison 2004/05. Champion
départemental Poussine et Cadettes
Saison 2005/2006. Poussines victorieuses de la
Coupe du Comité, vice-championnes départementales
Saison 2006/07. Poussines
vice-championnes départementales
Saison 2007/08.
Cadettes vice-championnes de Ligue et vice-championnes départementales.
Saison 2009/10. Benjamines
championnes de Ligue et troisièmes de Provence.
Saison 2011/12. Poussines
championnes de Ligue et championnes départementales, Minimes vice-championnes de Ligue.
Saison 2012/13. Cadettes vice-championnes de Ligue, Poussines
vice-championnes départementales, 4èmes de Ligue.
Saison 2013/14. Pour la première fois depuis quatorze ans,
une équipe de RCM Basket dispute le championnat de France Cadettes (1/4 de
finale).
Equipe 2 Cadettes Vice-championne de
Ligue
Saison 2014/15. Cadettes vice-championnes de Ligue
Saison 2015/16. Minimes A championnes départementales Excellence, Cadettes B
Championnes départementales Pré-Excellence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire