Politiquement correct... et (surtout) incorrect

Politiquement correct... et (surtout) incorrect

CHM 17-18. Patrick H. - La petite maison dans la prairie

C'est l'histoire d'un mec...

Le combat perdu de Patrick H.


Au cours de ma présidence, j’ai vu disparaître un autre dirigeant.
Patrick H. n’est pas resté assez longtemps pour pouvoir être comparé à un « monument » comme Jean-Pierre mais il est parvenu en très peu de temps à laisser une empreinte indélébile.
Pour tout dire, on se doutait bien qu’il ne gagnerait pas son combat contre la maladie. Mais sa volonté était telle qu’on le pensait capable de repousser longtemps l’échéance.
En fait, plus qu’un combat « pour sa vie », c’était un combat pour la vie de Clara, sa fille qu’il entendait accompagner le plus longtemps possible en sachant bien, déjà, que l’heure de partir sonnerait plut tôt qu’à l’ordinaire.
Patrick H. (à droite) et Patrick T entourant Isabelle lors de la victoire des Poussines

Comme Jean-Pierre, il était venu au basket pour accompagner Clara et s’était immédiatement investi à nos côtés sans même que l’on eut besoin de lui demander quoi que ce soit. Au demeurant, il voulait toujours en faire plus. Lorsque nous le lui reprochions eu égard à son physique qui se dégradait, il se contentait de sourire... et n’en continuait pas moins avec une indomptable énergie. 

Son complice, l'autre Patrick (T.), prenait de grosses colères en apprenant qu'il était allé à l'hôpital à Monaco en moto et en était revenu de même après avoir subi un lourd traitement. Sans aucun doute était-ce sa façon d'exprimer sa volonté de faire comme si...
Lors des réunions du comité directeur je le voyais dans son coin, presque plié en deux en raison de la douleur, silencieux le plus souvent mais le regard vif et intervenant avec vigueur lorsqu’il le fallait.
J’ai souvent longuement parlé avec Patrick, de sa vie, de son passé, de son présent et d’un avenir incertain.
Une phrase, un jour, m’avait terriblement marqué parce que, dans sa bouche, elle prenait une résonance particulière. Il était question d’un nouveau traitement et il m’avait dit : « si là ça ne marche pas, je suis dans la m… ». Le tour de la question était fait.
Nous l’avons vu s’éteindre peu à peu avec, pourtant, toujours, dans les yeux, la flamme du combattant qui refuse de rendre les armes.
Je pense que l’une de ses dernières grandes joies a été la journée passée au Palais des Sports de Cannes où les Poussines – avec Clara – avaient remporté le titre de championnes de Ligue. Ce jour là, il avait tout oublié de ses tourments, de la douleur, de la maladie, rivé à son camescope pour filmer l’exploit de l’équipe et de Clara.
Sur la fin, Patrick ne venait plus aux réunions. C’était malheureusement un signe. Le comble, est qu’il s’en excusait !
Un samedi après-midi, il avait fait un passage aux abords du gymnase au volant de sa nouvelle voiture, flambant neuve, le menton habillé d'un petit bouc mousquetaire, tentant de sourire. 
Tous ceux qui étaient venus le saluer ce jour là, l’embrasser, avaient pourtant compris...Nous ne l'avons plus revu vivant. Adieu l'ami.


18. La petite maison dans la prairie...

J’ai placé mes mandats successifs sous le signe de la convivialité et d’un aspect familial, deux notions que j’ai toujours jugées essentielles dans le développement de RCM Basket. Certaines personnes bien intentionnées
me l’ont d’ailleurs reproché, estimant que je délaissais l’aspect sportif… Le titre de Nationale 2 et aussi les performances de nos équipes de jeunes (voir ci-dessous) auront été ma meilleure réponse. Et celle de l’ensemble des dirigeants car, bien évidemment, notre réussite aura été collective.
Ces notions ont fini par s’étioler au fil des années mais n’ont pas disparu. J’en veux pour preuve l’exceptionnelle mobilisation de l’an dernier lors du Final Four orchestré de main de maîtresse par Pierrette.
Ce fut, en quelque sorte, un retour dans le temps.
La même mobilisation avait en effet eu lieu, quelques années auparavant, pour remettre en état une maison et deux appartements situés dans une villa.
L’arrivée à Roquebrune de joueuses venant de diverses régions de France posait en effet un gros problème de logement en raison de la cherté des loyers dans notre région.
Pendant deux-trois ans, nous avons pu contourner la difficulté en louant à la Ville des maisons abandonnées situées sur des terrains expropriés et attendant d’être détruites. Le bail pouvait donc être rompu à tout moment. Ce fut d’ailleurs le cas lorsque les terrains furent vendus par la Ville pour la construction d’une Maison de Retraite. C’était du « gagnant-gagnant » dans la mesure où nous faisions des économies et où la Ville percevait un peu d’argent de notre part.
Dans ces occasions, les dirigeants se mobilisèrent pour remettre – sommairement – en état ces maisons et les rendre habitables à défaut d’être très confortables. Quand j’écris « dirigeants » je devrais plutôt dire « dirigeants… et leurs familles » car Denis et Gigi (époux de Pierrette et Valérie), notamment, ainsi que Gillou, furent un renfort plus que précieux à notre petite équipe dont Jo était, dans ce registre, l’incontestable leader.  
Un mot sur Jo (photo ci-contre) au passage. Son départ - certainement à regret - pour des raisons personnelles a été, à mes yeux, et tout comme celui de René, l’une des plus grosses pertes du comité directeur. 
Il nous apportait sa parfaite connaissance du basket  - sport qu’il pratiquait encore avec nos Loisirs -, il était capable d’être dirigeant, joueur, entraîneur et coach à l’occasion et son avis était toujours aussi sensé que pondéré. Il avait enfin un sens inné de la « formule » comme ce jour où, à propos d’une personne de (très) petite taille venue se plaindre avec une certaine virulence, Il lâcha dans un demi-sourire cette phrase « X. est monté sur son grand poney ».
Nous avons ainsi travaillé sur une maison et deux appartements. J’ai toujours un souvenir ému de la première à laquelle on aurait pu donner l’appellation de « petite maison dans la prairie ». Malgré son état, malgré sa petitesse, elle avait un charme fou et, pour tout dire, je pense tous les jours à elle car elle était située à l’emplacement d’un parking où je vais faire jouer mon chien ! Il reste les murs de clôture et un minuscule morceau de jardin.
Bien des années après, je reste profondément admiratif devant le travail accompli. Toute l’électricité avait été refaite par les hommes tandis que les femmes et principalement Pierrette, Valérie, Isabelle s'attelaient au nettoyage et à la peinture. Nous avions aussi amené quelques meubles récupérés ici et là. 
Bien entendu j’ai participé à cette œuvre collective mais dans un rôle très (très) subalterne et limité, ma principale compétence se situant plutôt du côté du barbecue pour les repas de midi ou du soir. Ah si, je me souviens aussi avoir participé à l’isolation d’un toit en épandant du goudron. Adieu les baskets que je portais ce jour là !



RCM BASKET : LE BILAN DES EQUIPES DE JEUNES DEPUIS 2004

Saison 2004/05. Champion départemental Poussine et Cadettes
Saison 2005/2006. Poussines victorieuses de la Coupe du Comité, vice-championnes départementales
Saison 2006/07. Poussines vice-championnes départementales
Saison 2007/08. Cadettes vice-championnes de Ligue et vice-championnes départementales.
Saison 2009/10. Benjamines championnes de Ligue et troisièmes de Provence.
Saison 2011/12. Poussines championnes de Ligue et championnes départementales, Minimes vice-championnes de Ligue.
Saison 2012/13. Cadettes vice-championnes de Ligue, Poussines vice-championnes départementales, 4èmes de Ligue.
Saison 2013/14. Pour la première fois depuis quatorze ans, une équipe de RCM Basket dispute le championnat de France Cadettes (1/4 de finale).
Equipe 2 Cadettes Vice-championne de Ligue
Saison 2014/15. Cadettes vice-championnes de Ligue
Saison 2015/16. Minimes A championnes départementales Excellence, Cadettes B Championnes départementales Pré-Excellence.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Membres