Politiquement correct... et (surtout) incorrect

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mercredi 23 août 2017

Ultra... scotché!


Il ne faut désespérer de rien. Et un simple communiqué me l’a rappelé.
La plupart des grands clubs de football du monde entier ont des clubs de supporteurs.
Qu’est-ce qu’un supporteur ?
Une personne (surtout des hommes mais aussi beaucoup de femmes) qui aime un club. C’est bien.
Qui ne voit que par ce club, c’est un peu moins bien.
Qui n’a que ce club dans la vie, c’est nettement moins bien.
Qui n’existe finalement que par ce club… c’est la cata !
Car le supporteur de base, honorable, a fini par donner naissance à une race indéterminée tout droit issue de l’ère paléolithique avec la capacité de réflexion d’une moule privée d’oxygène.
On appelle ceux-là les « Ultras » qui ont déjà une longue série de méfaits dans et hors des stades. De l’Ultra au hooligan de sinistre mémoire il n’y a malheureusement souvent qu’une mince marge.
Sans remonter loin dans le temps, le comportement de ces individus n’est pas étranger à la disparition d’un club comme Bastia même si les dirigeants ne sont évidemment pas au dessus de tout soupçon.
Bref, je n’ai pas une énorme sympathie pour les Ultras. Plus exactement, je n’en avais pas.
Car j’ai failli tomber de ma chaise en lisant le communiqué publié par les Ultras de Monaco à propos de Kylian Mbappé.
« Nous estimons qu’aucun joueur ne vaut autant de millions d’euros…
« Nous croyons en un football populaire ainsi qu’en des valeurs comme l’amour du maillot et le respect de son club formateur…
« Rien ni personne n’est au dessus de l’institution AS Monaco FC…
« Nous espérons vivement que nos dirigeants prendront la décision qui s’impose pour clore cette affaire (…) et nous croyons pleinement en eux pour bâtir une équipe capable de défendre notre titre, avec ou sans Mbappé ».
Que ce communiqué ait plus ou moins été « dicté » par ces mêmes dirigeants fait partie du domaine du possible. C’est ce que l’on appelle de la diplomatie à la monégasque. Histoire peut-être (certainement ?) de faire plus facilement accepter un départ qui semble inéluctable.
Mais il a au moins l’immense mérite d’exister et une telle prise de position ne pouvait de toute manière être affirmée qu’à Monaco.
En fait, au-delà du cas Mbappé, c’est la philosophie actuelle de notre football d’élite qui est remise en cause, un système désormais totalement gangrené par l’argent.
Le plus étonnant dans l’histoire étant que la condamnation vienne justement d’un Etat où, depuis bien longtemps, l’argent est roi. A cette nuance près que l’on sait, sans doute mieux qu’ailleurs, l’utiliser à bon escient comme disent nos amis arméniens.


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